lundi 7 octobre 2013

Nord Pas de Calais :La justice ordonne la démolition de 10 éoliennes



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La Compagnie du Vent, poursuivie par un couple, a quatre mois pour retirer ses éoliennes et doit lui verser 37.500 euros. Une décision rare.
A la lutte du pot de fer contre le pot de terre, c'est le second qui, cette fois, a gagné. Un couple d'habitants du Nord-Pas-de-Calais vient de vaincre un goliath de l'énergie éolienne qui avait planté ses géantes autour de sa propriété du XVIIIème siècle, le château de Flers, classé monument historique. La Compagnie du Vent, appartenant au groupe GDF-Suez, vient d'être condamnée en première instance par le TGI de Montpellier à démolir 10 de ses éoliennes dans un délai de quatre mois, après quoi une amende de «500 euros par jour de retard et par éolienne» sera exigée. La société doit également indemniser 37.500 euros au couple pour le préjudice subi depuis juin 2007, date de mise en service du parc éolien sur les deux sites voisins de la propriété, à Conchy-sur-Canche et à Boubers-sur-Canches. Les époux, qui avaient acheté leur propriété en 1993, avaient multiplié les recours, sans succès.
«Cette décision est très importante car elle montre à tous ces gens qui supportent les éoliennes avec un sentiment d'impuissance que la lutte n'est pas vaine, même face aux grands groupes ou aux autorités qui délivrent des permis de construire, que le recours est ouvert à tout le monde, qu'on a le droit de vivre en paix, qu'on peut faire autrement que subir», réagit Me Philippe Bodereau, avocat des plaignants. Et cela sans distinction de la valeur du bien, à en croire le jugement, du château classé à la simple maisonnette. En effet, le caractère patrimonial et historique n'a pas compté pour le tribunal qui a retenu des «critères de nuisance» plus tangibles: un préjudice esthétique «de dégradation de l'environnement résultant d'une dénaturation totale d'un paysage bucolique et champêtre», dit le jugement, un préjudice auditif «dû au ronronnement et sifflement des éoliennes», et enfin un préjudice d'atteinte à la vue «dû au clignotement de flashes blancs ou rouges toutes les deux secondes, de jour et de nuit». Pour le tribunal, «le caractère tout à fait inhabituel, permanent et rapidement insupportable crée un préjudice dépassant les inconvénients normaux de voisinage, constituant une violation du droit de propriété».



COMPLEMENTS

Boubers et Conchy : pour ou contre le démontage éoliennes ? Vos avis sont partagés !

En complément d'informations sur les 2 parcs éoliens à détruire, et que les médias se gardent de diffuser :
Dans l'axe du chateau : "parc éolien des tambours" sur Monchel-sur-Canche, situé entre 3 km et 4 km.
3 éoliennes sur Monchel-sur-Canche
2 éoliennes sur Conchy-sur-Canche
Ces 5 éoliennes sont sur les terres du Maire de Monchel-sur-Canche, maire en exercice à l'époque du projet et toujours en exercice...
Ce parc est installé dans la "vallée de la Canche", sur un axe de migration majeur, le Préfet avait admis "après coup" qu'il avait commis une erreur d'appréciation.
Le 2ème parc,"Parc des Campagnes" est entre 900 et 1500 mètres au sud Est du chateau, sur la commune de Boubers-sur-Canche.

Le château en question :

Ce château en ruine fut acheté par un couple de Flamand, qui a investit depuis de nombreuses années toute sa fortune et son temps dans la rénovation de ce château. Ce sont des gens simples et accessibles, qui ont su sauver notre patrimoine. Le mari a effectué lui même une grosse partie des rénovations ! Cette victoire est plus que méritée ! Sans eux, ce château ne serait qu'un lointain souvenir. L'installation de ces éoliennes fut une déchirure pour ce couple. Très bon article ici :
http://www.echo62.com/article-chateau-de-flers-le-proprietaire-sait-tout-faire Il faut signaler que toute la population aux alentours subit ces nuisances, mais les journalistes de France3 NpdC ont préféré aller interviewer la population passive et ignare de Fauquembergues (à 40 km) ! Lamentable ! X.G.