La Compagnie du
Vent, poursuivie par un couple, a quatre mois pour retirer ses éoliennes et
doit lui verser 37.500 euros. Une décision rare.
A la lutte du
pot de fer contre le pot de terre, c'est le second qui, cette fois, a gagné. Un
couple d'habitants du Nord-Pas-de-Calais vient de vaincre un goliath de
l'énergie éolienne qui avait planté ses géantes autour de sa propriété du
XVIIIème siècle, le château de Flers, classé monument historique. La Compagnie du Vent, appartenant au groupe GDF-Suez, vient
d'être condamnée en première instance par le TGI de Montpellier à démolir 10 de
ses éoliennes dans un délai de quatre mois, après quoi une amende de «500 euros par jour
de retard et par éolienne» sera exigée. La société doit également indemniser
37.500 euros au couple pour le préjudice subi depuis juin 2007, date de mise en
service du parc éolien sur les deux sites voisins de la propriété, à Conchy-sur-Canche et à
Boubers-sur-Canches. Les époux, qui avaient acheté leur propriété en 1993,
avaient multiplié les recours, sans succès.
«Cette
décision est très importante car elle montre à tous ces gens qui supportent les
éoliennes avec un sentiment d'impuissance que la lutte n'est pas vaine, même
face aux grands groupes ou aux autorités qui délivrent des permis de
construire, que le recours est ouvert à tout le monde, qu'on a le droit de
vivre en paix, qu'on peut faire autrement que subir», réagit Me Philippe
Bodereau, avocat des plaignants. Et cela sans distinction de la valeur du bien,
à en croire le jugement, du château classé à la simple maisonnette. En effet,
le caractère patrimonial et historique n'a pas compté pour le tribunal qui a
retenu des «critères de nuisance» plus tangibles: un préjudice esthétique «de
dégradation de l'environnement résultant d'une dénaturation totale d'un paysage
bucolique et champêtre», dit le jugement, un préjudice auditif «dû au
ronronnement et sifflement des éoliennes», et enfin un préjudice d'atteinte à la
vue «dû au clignotement de flashes blancs ou rouges toutes les deux secondes,
de jour et de nuit». Pour le tribunal, «le caractère tout à fait inhabituel,
permanent et rapidement insupportable crée un préjudice dépassant les
inconvénients normaux de voisinage, constituant une violation du droit de
propriété».
COMPLEMENTS
Boubers
et Conchy : pour ou contre le démontage éoliennes ? Vos avis sont partagés !
En
complément d'informations sur les 2 parcs éoliens à détruire, et que les médias
se gardent de diffuser :
Dans
l'axe du chateau : "parc éolien des tambours" sur Monchel-sur-Canche,
situé entre 3 km et 4 km.
3
éoliennes sur Monchel-sur-Canche
2
éoliennes sur Conchy-sur-Canche
Ces
5 éoliennes sont sur les terres du Maire de Monchel-sur-Canche, maire en
exercice à l'époque du projet et toujours en exercice...
Ce
parc est installé dans la "vallée de la Canche", sur un axe de
migration majeur, le Préfet avait admis "après coup" qu'il avait
commis une erreur d'appréciation.
Le
2ème parc,"Parc des Campagnes" est entre 900 et 1500 mètres au sud
Est du chateau, sur la commune de Boubers-sur-Canche.
Le château en question :
Ce
château en ruine fut acheté par un couple de Flamand, qui a investit depuis de
nombreuses années toute sa fortune et son temps dans la rénovation de ce
château. Ce sont des gens simples et accessibles, qui ont su sauver notre
patrimoine. Le mari a effectué lui même une grosse partie des rénovations !
Cette victoire est plus que méritée ! Sans eux, ce château ne serait qu'un
lointain souvenir. L'installation de ces éoliennes fut une déchirure pour ce
couple. Très bon article ici :
http://www.echo62.com/article-chateau-de-flers-le-proprietaire-sait-tout-faire
Il faut signaler que toute la population aux alentours subit ces nuisances,
mais les journalistes de France3 NpdC ont préféré aller interviewer la
population passive et ignare de Fauquembergues (à 40 km) ! Lamentable ! X.G.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire