LE MOT DU PRESIDENT
Notre association entame sa cinquième année
d’existence avec toujours la même motivation,
et objectivité : dénoncer le scandale éolien,
continuer la surveillance de notre environnement, afin de préserver le cadre de
vie, la tranquillité et la sécurité des habitants.
L’exemple du parc éolien de Montceau-et-Echarnant
(21) est édifiant et résume bien toutes les nuisances subies par les
riverains :
Côte-d'Or - Environnement Montceau-et-Echarnant : les éoliennes ont
bouleversé leur quotidien
Jusqu’au
printemps dernier, la famille Fauvé n’avait aucun problème avec les éoliennes.
En mars, l’installation de six d’entre elles, plus proches de leur maison, a
modifié leur « qualité de vie » : bruit, lumière ou réception téléphonique, ils
dénoncent de nombreuses nuisances.
Laurence et
Sylvain Fauvé souffrent « de nombreuses nuisances » depuis l’installation
d’éoliennes près de leur maison. La plus proche est située à 680 mètres de leur
habitation.
Le parc éolien proche de
l’habitation de la famille Fauvé, lancé en 2001, compte vingt-sept éoliennes,
divisées en deux parties. Des sources d’énergie qui sont situées dans les
communes de Montceau, Cussy, Ivry et Santosse. Les habitants de
Montceau-et-Écharnant, et notamment les riverains du moulin historique qui
surplombe la commune, sont confrontés depuis plusieurs mois à une réalité
nouvelle : les dernières éoliennes ont été érigées, et elles sont proches de
leurs habitations. « La première est seulement à 680 mètres de notre maison.
C’est une aberration ! », réagit vivement Laurence Fauvé. « La loi française en
est restée à 500 mètres minimum. Mais dans d’autres pays, comme l’Allemagne,
c’est le double », détaille la mère de famille, qui regrette leur « ancienne
qualité de vie ».
Une première éolienne à 680 mètres
de distance
« Quand le vent de sud-ouest est
fort, on les entend beaucoup, même dans notre chambre avec les fenêtres
fermées. Il y a le souffle des pales et un ronronnement sourd, continuel »,
décrit Sylvain Fauvé. Un problème de bruit confirmé par le maire de
Montceau-et-Écharnant, Pascal Janiszewski, qui se souvient un jour avoir « cru
que c’était des avions de chasse qui s’entraînaient ». Du côté d’Eole RES, la
société qui exploite les éoliennes locales, des études sont encore en cours : «
En octobre, les niveaux relevés sont normaux, mais ce n’a pas été le cas en
août et septembre, où nous avons observé des niveaux de bruit élevés, notamment
la nuit, même quand la machine est à l’arrêt. C’est peut-être le bruit de la
ventilation de la nacelle », observe Florence Fernandez, chargée des relations
externes.
Les téléphones ne « captent » plus
grand-chose
Les lumières de balisages forcent
également les riverains à fermer les volets pour éviter de « prendre des
flashes en pleine figure toute la nuit », racontent les Fauvé, appuyés par le
maire du village, qui a reçu récemment les doléances des autres habitants à
propos du parc éolien : « J’ai reçu vingt-cinq courriers, qui évoquent
notamment des problèmes de réception téléphonique, que j’observe moi-même. J’ai
toutes les barres, mais je n’arrive pas à appeler », évoque Pascal Janiszewski.
Ces problèmes de réception affectent les téléphones mobiles et, dans une
moindre mesure, les fixes. Eole RES évoque à ce sujet « une grande première.
Nous travaillons avec les opérateurs pour comprendre ce qu’il se passe
techniquement. Ils nous ont promis de s’en occuper ».S’ils savent que les
éoliennes « ne sont pas près de bouger », la famille Fauvé et le maire du
village veulent avant tout « alerter les gens, qu’ils sachent ce qui les attend
et prennent les bonnes décisions ».
25 % : Il s’agit, selon un
agent immobilier, de la perte de valeur de la maison de la famille Fauvé depuis
l’installation des éoliennes.
Manuel Desbois
Au niveau local :
Malgré des
mesures de vent nettement insuffisantes le mat de mesure de Verjux est toujours
en place. Nous surveillons l’évolution du projet.
Au niveau département :
C’est avec plaisir que nous avons
accueilli la création de collectif « Vent de sottise 71 ».
Cette association constitue un
rassemblement de six associations situées sur le département de la
Saône-et-Loire : SauvCluni 3G, Environnement Responsable en Sud Morvan,
Vent du Sud Morvan, Bien vivre en Charollais Brionnais, Protection de l’Environnement
et du Bien Vivre et Riverains Unis pour la Défense de leurs Intérêts.
Elles ont pour objectif de se mobiliser
afin d’empêcher l’installation d’éoliennes dans le département pour de
nombreuses raisons, aussi bien écologiques que sanitaires et même de préservation
du patrimoine.
Au
niveau régional :
Le 24 septembre dernier, une soixantaine
d’associations de Bourgogne et de Franche-Comté unissaient leurs forces dans
leur lutte contre « le développement anarchique des aérogénérateurs »
en donnant naissance à l’ACBFC, présidée par Monsieur Michel de Broissia.
Avec six autres associations nous avons
signé une lettre ouverte à Madame Marie-Guite Dufay Présidente du Conseil Régional de Bourgogne-Franche Comté en réponse à sa déclaration devant une assemblée de
membres du cluster éolien et de collectivités réunis à Longvic :
«Je
suis inquiète face à l'intolérance d'organisations
qui sont très structurées », et qui
font échouer nombre de projets.
Visant ainsi les associations de lutte contre les
industriels de l’éolien de plus en plus nombreuses.
extrait
ci-dessous :
« Oui le recours aux énergies
renouvelables est nécessaire dans la lutte contre le dérèglement climatique.
Mais d’autres énergies renouvelables existent.
Pourquoi
alors, dans les discours des politiciens et des élus acquis à l’éolien, y-a-t-il
une confusion constante entre « énergie renouvelable » et
éolien ? Pourquoi ces mêmes
politiciens et élus s’obstinent-ils
à vouloir imposer d’abord et avant tout cette énergie-là, alors qu’une part
croissante de la population (et même les experts) conteste son efficacité et
son coût et s’y oppose ?
Nous
nous sommes interrogés sur ce mystère, et nous pensons avoir trouvé la réponse.
Les aérogénérateurs sont maintenus par un socle en béton armé enfoui dans le
sol, sur des terrains (publics ou privés) bien précis et bien repérés. Chaque machine peut donc générer
facilement taxes et loyers, et des
implantations peuvent être partout envisagées. Ce n’est pas le cas de l’énergie
solaire de la géothermie ou du biogaz.
L’éolien
serait donc l’énergie renouvelable la plus favorable à un vaste transfert
d’argent public de l’Etat vers les collectivités territoriales (ainsi que vers
des agriculteurs et des forestiers), par le biais de l’exorbitant tarif d’achat
obligatoire par EDF de l’électricité éolienne et par l’intermédiaire des
sociétés de promotion et d’exploitation des « parcs » (qui se
rémunèrent au passage). Le niveau officiel de la dépense publique d’Etat s’en
trouve ainsi préservé d’autant…
Voilà
sans doute pourquoi, au terme du processus, quelques 75 millions de
mètres-cubes de béton armé indestructible auront été enfouis dans la terre de
nos champs et de nos forêts, sans résultat significatif, ni pour diminuer les
émissions de CO2 (voyez l’Allemagne), ni pour permettre d’éliminer le nucléaire
(voyez l’actualité).
Tout cela est
intolérable et c’est pourquoi, en effet, nous ne le tolérons pas.
Au
niveau national :
Rappelons que lors du débat sur le
projet de loi de transition énergétique, d’âpres débats ont eu lieu sur la
distance minimale à respecter entre une éolienne et une habitation. Des
sénateurs ont combattu pour que cette distance soit portée à 1000 m, (le sénateur radical de gauche du Jura
Gilbert Barbier) ce qui a finalement été
rejeté.
Cela est tout à fait inadmissible alors
que d’autres pays imposent des distances plus importantes
afin de tenter de préserver au maximum la santé des
riverains sans certitude absolue.
La Bavière quant à elle a imposé la nouvelle règle 10H. Elle protège les
riverains en Bavière : les éoliennes étant toujours plus hautes, la distance de protection devient
proportionnelle à la hauteur totale des éoliennes.
Nous vous invitons également à consulter le blog de l’association
amie « Vent du sud Morvan » qui donne des informations
complémentaires au nôtre.