Le
marché de l’éolien en pleine déconfiture
Malgré
toutes les subventions dont elles bénéficient, les entreprises de l’éolien sont
en faillite.
Par
Simone Wapler.
Le
secteur français des équipements d’éolien est en faillite, malgré les
subventions, malgré le
«
capitalisme d’État », malgré tout. La nature et le marché sont têtus. Le vent
tourne. Les marchés baissent, l’or monte, les banquiers centraux hésitent…
Le
mythe du crédit infini et gratuit va–t–il être emporté par un ouragan ? Trop
tôt pour le dire, cher lecteur.
LE
MARCHÉ DE L’ÉOLIEN EST EN TRAIN DE SOMBRER
Mais
un autre petit marché local, plus facile à analyser, sombre sous nos yeux.
Francéole, l’unique fabricant français de mâts d’éolienne, en redressement
judiciaire, verra son sort scellé par le tribunal de Chalon-sur-Saône jeudi 7
septembre. Un des actionnaires de Francéole est Pélican Venture, la holding du
groupe familial Gorgé. Le secteur entier paraît en déconfiture
Vergnet
(moteurs et turbines, panneaux photovoltaïques) est également en redressement
judiciaire. C’est un peu de notre argent qui s’envole, car Bpi France détient
42,5% de cette entreprise.
Autre
cas, New Wind, une startup bretonne du secteur placée en liquidation en mars
dernier. Cette fois, on trouve à la présidence du conseil de surveillance,
l’homme à la marinière moulante, Arnaud Montebourg, ex–ministre du Redressement
productif. Il a perdu les 56 000 € qu’il avait personnellement investis.
UN
MARCHÉ DE L’ÉOLIEN POURTANT LARGEMENT SUBVENTIONNÉ
La
maladie ou la mort d’une entreprise est toujours une triste chose, pour ses
fondateurs, actionnaires, dirigeants, fournisseurs et employés. En général, une
entreprise meurt car elle manque de clients prêts à payer pour ses produits un
prix qui lui fait gagner de l’argent. En gros, les produits sont trop chers ou
alors ils n’ont plus d’acheteurs. Un marché pollué par la pompe
taxation-subvention.
Pourtant,
on ne pouvait pas dire que le secteur de l’éolien souffrait de vents contraires
: accord de Paris, plan de transition énergétique mitonné par Ségolène Royal
(la marraine des portiques écotaxes), taxe carbone, etc. La gigantesque pompe
étatique taxation–subvention tourne à plein régime pour ce secteur béni des
politiques. C’est peut-être bien le problème… Nous sommes typiquement dans le
cadre d’échanges gagnant–perdant.
À
propos des éoliennes, écoutons un spécialiste :
Ce
sont des énergies intermittentes qui vont nécessiter de grandes capacités de
réserves qui vont reposer sur le gaz naturel (…) Résultat des courses, on va
payer trois fois. D’abord parce qu’il faudra construire deux systèmes,
éolien–gaz (…).
Deuxièmement,
il faudra subventionner les éoliennes. Troisièmement, les turbines gaz vont
fonctionner seulement 70% du temps et donc le coût en capital du mégawattheure
va être augmenté à due concurrence. Donc je pense qu’il faut bien réfléchir
avant de vouloir s’engager trop massivement dans des productions intermittentes
de renouvelables. Gérard
Mestrallet, président de GDF–SUEZ, L’Usine Nouvelle, 8 juin 2011
En
France, les éoliennes sont des intermittentes de l’électricité ; Gérard
Mestrallet a raison. La part de couverture de la consommation garantie par ces
moyens intermittents est infime, entre 0% et 0,7% selon les données mensuelles
RTE. Outre son prix élevé, le système éolien–gaz engendre des « gaz à effet de
serre » 70% du temps.
UN MARCHÉ DE L’ÉOLIEN QUI VA CONTINUER À ÊTRE RENFLOUÉ
Mais
Emmanuel Macron reprend à son compte les objectifs du « plan de transition
énergétique » du gouvernement précédent. Il compte « doubler d’ici à 2022 la
capacité en éolien et en solaire photovoltaïque. Trente milliards d’euros
d’investissements privés seront mobilisés ».
Hélas,
tout ce flot d’argent ne rendra pas les fabricants nationaux plus compétitifs
vis à vis de la concurrence étrangère.
Perdants
: les contribuables, les consommateurs, les habitants des régions défigurées,
les fournisseurs nationaux, leurs actionnaires, fournisseurs et salariés…
Gagnants
? On ne sait même plus qui sont les gagnants, dans cette affaire où tous les
prix sont distordus, la concurrence est faussée, les clients sont forcés
d’acheter (les éoliennes revendent leurs services intermittents à l’EDF même
quand cette dernière n’en a pas besoin).
Ou
plutôt, si, hélas, je vous laisse deviner qui gagne dans cette gabegie : la
Parasitocratie, pardi ! Une mention spéciale quand même pour Arnaud Montebourg
qui y a perdu des plumes personnelles et qui cette fois entre dans la catégorie
« victime ».
Voici
une vidéo, produite par la BBC de nos voisins britanniques, qui traite avec
humour de l’exploitation politique du « changement climatique » par la
Parasitocratie. Nous l’avons sous-titrée afin que les francophones puissent aussi
la savourer.
Pour trouver la video, cliquez sur https://www.contrepoints.org/2017/09/10/298379-marche-de-leolien-pleine-deconfiture?utm_source=Newsletter+Contrepoints&utm_campaign=6ed9a89f67-Newsletter_auto_Mailchimp&utm_medium=email&utm_term=0_865f2d37b0-6ed9a89f67-113550049&mc_cid=6ed9a89f67&mc_eid=c6dc8abd0a
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