LE MOT DE L’ASSOCIATION
Madame,
Monsieur,
L’Association
de Protection de l’environnement des Portes de la Bresse, vous présente
également ses vœux pour cette année 2013 qui nous apportera bonheur et
satisfaction lorsque le projet éolien sera abandonné.
Suite aux mots
des maires de Saint Christophe en Bresse et de l’Abergement Sainte Colombe,
nous nous devions de répondre afin d’apporter certains compléments.
Madame le
maire écrit : « il s’agit bien
d’un avant-projet et non d’un projet. En effet de nombreuses études sont
nécessaires afin de savoir si le projet est envisageable. Tout d’abord il
nécessite l’accord des propriétaires concernés par le lieu d’implantation. »
Cela dit, nous
avons beaucoup de mal à croire qu’il s’agit d’un avant-projet et non d’un
projet déjà ficelé. Nous ne sommes pas aussi naïfs :
Les études
environnementales sont inutiles car TOUS
les facteurs sont déjà connus, forces des vents, couloirs de migrations
existants, espèces de la faune et de la flore protégées.
Le mât de
mesure n’est qu’un leurre, qui n’apportera aucune information, mais qui
permettra uniquement au promoteur d’asseoir son emprise sur nos municipalités.
Concernant les
propriétaires, ils ont tous été reçu à une réunion qui a eu lieu le 2 JUILLET
2012.
Madame le maire
nous affirme : « Pour un
projet de 7 éoliennes, dont 4 sur Saint Christophe la commune percevrait 38
000€ par an et ce pendant 25 ans. »
Ce
chiffre de 38 000€ est erroné. La
taxe éolienne est composé de l’IFER, qui se calcule par rapport au nombre
d’éoliennes implantées sur une commune soit pour 4 éoliennes 16800 €.
Pour l’Abergement
l’IFER serait de 12600€. Elle est également composée de la CFE qui représente
environ 7% de la valeur des massifs de fondation. La CFE est redistribuée aux
communes acceptant les éoliennes mais aussi à toutes les communes riveraines en
vertu du principe de COMPENSATION DES NUISANCES visées par la LOI GRENELLE II.
Soit une misère de 15288 € à partager en 15 communes.
Si la
redistribution de la CFE concernait uniquement les communes acceptant les
éoliennes et en spoliant les 13 communes riveraines de leur droit à
compensation, c'est-à-dire en violant la loi, Saint Christophe toucherait au
maximum les 4/7ème de la CFE soit 8736€. Cette somme ajoutée aux 16800€ de l’IFER donnerait un
montant de 25 536€ largement inférieur aux 38000€ annoncés.
Si la
redistribution de la CFE est faite légalement nous maintenons que Saint
Christophe touchera moins de 20000€, et l’Abergement moins de 15000€.
Des Taxes
pendant 25 ans rien n’est moins sûr, les contrats avec EDF sont signés pour 15 ans et révisables à la baisse au bout de 10
ans. D’autre part au terme du contrat, EDF peut refuser le rachat d’une
production qui ne l’intéresse pas.
Rappelons que
la Saône et Loire est le département le moins venté de France.
« Enfin si le projet abouti, Valeco
consacrera 1% de l’investissement globale soit 156 000€ pour la commune de Saint Christophe à la réalisation
d’un projet décidé par la collectivité. »
Avant de
s’inquiéter de la décision de la collectivité pour l’utilisation de la somme à
bien plaire, ne serait –il pas plus sage de tenir compte de la décision de la
collectivité contre le projet éolien ?
« Dernière information, la société
Valeco a obligation de prendre en charge le démantèlement en fin de vie de la
centrale.»
Au vu de la
production éolienne en Bresse, l’exploitant indépendant mis en place par le
promoteur éolien sera déconnecté juridiquement et financièrement de la maison
mère qui a financé le projet.
Lorsque
l’exploitant a fait faillite, il n’y a donc plus personne pour payer les taxes
éoliennes ni les loyers de terrains loués. Plus grave, on risque de se
retrouver avec des éoliennes sans maîtres abandonnées à elles-mêmes. Ce genre
de situation est propice à la création de cimetière d’éoliennes dont le
démantèlement échoira en finale au contribuable.
« Ce projet est donc financièrement
intéressant. »
Les projets
éoliens sont considérés comme des projets privés dont les premiers bénéfices
vont à leurs investisseurs et dont TOUS
LES INCONVÉNIENTS sont supportés par les populations (qualité de vie,
nuisances visuelles et sonores risquent pour la santé et la sécurité etc… ) et
par l’environnement (paysages, biodiversité avifaune, etc…).
Comment ce
projet peut-il être financièrement intéressant pour nous habitants ?
Comment les « 38000 € » hypothétiques peuvent-ils être une
compensation acceptable face à la perte de notre patrimoine ? Comment peut
–on croire qu’un tel projet permette un développement des villages ?
LE MOT DU PRESIDENT.
Nous pensions que le temps des fêtes seraient un temps de repos, de
tolérance, de respect, d’amour et de paix pour tous, cependant il est évident que l’on utilise la trêve de Noël
pour affirmer la continuité de ce projet.
Comme il est
souvent le cas, les mesures impopulaires se traitent en l’absence de ceux qui
subiront les nuisances. À la manière de nos dirigeants nos Maires préfèrent
nous ignorer et adhérer aux directions imposées par les partis politiques.
La politique
ne doit pas dicter sa loi et seul l’intérêt de tous doit être défendu et non
pas sacrifié pour quelques écus au premier promoteur éolien.
Nous n’excuserons plus ces élus
qui appellent au respect des hommes quand ils se permettent de piétiner en
public, la détresse de leurs administrés et de ce fait s’opposent au fondement
même de la démocratie.
Nous n’excuserons pas la ruine de
nos foyers et de nos villages, choisis
par nos élus en dépit de toutes les
informations qu’ils possèdent à présent et qu’ils ignorent avec le plus grand
mépris pour « le bas peuple » que nous sommes ! Ils ne pourront plus dire qu’ils ne
savaient pas !
Il est temps que chacun se rappelle de ses droits et de ses devoirs.
Nous avons le DROIT de nous élever contre des
décisions irréfléchies prises par une minorité qui se croit toute puissante, et
nous a plongé dans la tourmente.
Nous avons le DEVOIR de défendre la démocratie et de
faire entendre haut et fort nos opinions.
Nous avons le même pouvoir que
nos décisionnaires, et nous nous devons de dénoncer leurs erreurs que
supporteront les collectivités.
Nous devons nous affranchir de
nos peurs et nous élever contre cette oppression que nous vivons et qui nous
prend en otage.
Vous devez prendre position, car
vous êtes responsables de votre avenir.
Ils nous restaient nos foyers et
notre Liberté de partir de nos villages, si le travail ou la vie l’exigeait,
aujourd’hui nous n’avons plus rien.
Nous avons dans cette lutte tout
à gagner et un avenir à construire ensemble, un avenir que NOUS aurons choisi, car il est hors de question qu’on nous l’impose !
TOUS ensembles nous serons forts. On ne subit pas l’avenir on le
fait !
Nous souhaitons remercier les
conseillers de Saint Christophe en Bresse qui ont pu apprécier la justesse de
notre réunion d’information et qui acceptent de réfléchir à la réalité du
projet.
Nous remercions également les
conseillers de toutes les communes qui prennent et prendront part au combat de
la collectivité.
Je fais appel à vous tous car votre solidarité, votre motivation et
votre dévouement sont la force de l’Association.
Nicolas BOUTHIER.
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